Revue de presse du 18 Septembre 2020#
Intro#
On enchaîne les heureux événements : la famille des contributeurs s'agrandit encore aujourd'hui ! Après la venue d'Aurélien Chaumet la dernière fois qui fait déjà des merveilles, on accueille cette fois-ci Florian B.. Pour filer la métaphore, on pourrait considérer cela comme un retour de couches .
Déjà contributeur ponctuel et actif dans la veille depuis longtemps (le regretté gis-blog.fr), Florian est loin d'être un inconnu (Datawax, IgeoTopo, etc.) et s'il a déjà contribué ici rapidement, on a pu finaliser ce recrutement aux GeoDataDays cette semaine. Quand je vous disais que ça vaut le coup de venir sur cet événement (qui, au passage, a été une jolie réussite encore cette année) !
Tout cela pour dire que l'équipe se renforce et la revue de presse avec. Ça fait plaisir et on espère qu'à vous aussi !
Rare image d'une cigogne livrant un nouveau contributeur Geotribu
Indépendance
Pour éviter toute confusion, nous ne sommes pas sponsorisés par la région Grand Est et aucun contributeur ne s'est vu offrir un passeport Alsacien en contrepartie de cette image.
Vie du site#
Depuis la dernière GeoRDP :
- article sur le web-scraping avec Scrapy, avec l'exemple de la récupération des contenus de l'ancien site
- article sur la conversion HTML ↔ Markdown avec l'exemple de la conversion à la volée d'un article du CNIG dans la continuité de l'article sur le web-scraping
- amélioration de notre guide de contribution qui se consulte désormais en plusieurs étapes
- explications sur les règles et le système de validation de la syntaxe Markdown utilisée sur notre site
- explications sur notre moteur de rendu Markdown → HTML
Sorties de la semaine#
L'extension QGIS Cadastre est compatible avec le millésime MAJIC 2020#
Comme d'habitude, QGIS nous apporte chaque semaine son lot de nouveautés et de mises à jour.
Commençons par la nouvelle version de l'extension Cadastre qui intègre la prise en charge du millésime 2020 des données MAJIC.
En parlant d'extensions et de code QGIS, sachez que Nyall Dawson a récemment publié deux vidéos (video 1 - vidéo 2) sur le sujet de la correction de bug sur QGIS. Via un live vidéo, il présente simplement sa démarche et comment il procède.
Représentation Cartographique#
Faire le choix des bonnes couleurs#
Avec le grand nombre de logiciels et de données disponibles, faire une carte n'a jamais été aussi simple. Mais il en est tout autrement pour faire une jolie carte. En effet, la carte comme média de communication n'est pas qu'un réceptacle de données superposées. Elle obéit à des règles et des codes, mais a également sa part de mystère artistique. Un simple changement de couleur pourra faire qu'une carte soit jugée plus belle qu'une autre alors que le message véhiculé lui même reste inchangé. Se pose alors la question du choix de ses couleurs.
Prenons un exemple concret, au hasard une carte sur la COVID. Cette carte dite choroplète (aplat de couleurs) représente par département la situation sanitaire liée à la COVID en France. Le choix classique et habituel a porté sur les trois couleurs que sont le vert pour un déconfinement possible (positif), le orange pour incertain et le rouge pour un durcissement du déconfinement (négatif).
Selon Lisa Charlotte Rost, qui a publié un long article sur le blog de Datawrapper, ce choix initial bien que sémiologiquement juste, aurait pu être amélioré en faisant varier légèrement les couleurs initiales.
Cet article, très agréable et illustré de nombreux exemples est une très bonne introduction a tous ceux qui souhaitent comprendre la notion de couleurs. Il regorge en plus de nombreux outils vous permettant de faire le choix des bonnes couleurs ! Un article à mettre dans ses marques-pages.
Les élections présidentielles arrivent !#
Les élections présidentielles américaines ayant lieu le 3 novembre prochain, nous risquons d'entendre légèrement parler de ce sujet dans les prochains mois.
Ces dernières semaines, 2 approches géospatiales différentes ont émergé dans la presse américaine, une concernant l'étude paysagère (au sens premier du terme) des électeurs des présidentielles de 2016 et l'autre explorant le côté prédictif des futures élections.
Comment combiner analyse du paysage et de l'électorat#
Le New York Times a choisi de ne pas s'arrêter à une représentation cartographique bleu-rouge relativement classique. Ils ont, cette fois, tenté de retranscrire les couleurs paysagères des Etats-Unis via des orthophotographies aux votes des américains lors de la précédente élection présidentielle.
Cela donne un rendu très intéressant de couleurs allant du crème au noir, en passant par des nuances de vert, de bleu et de brun (forêts, terres agricoles, zones urbaines, zones en eau...). L'approche détaillée ici permet de faire ressortir une fois de plus que les zones périphériques urbaines peuvent être cruciales pour faire gagner une élection à un candidat.
La victoire d'un candidat vue sous l'angle du genre, de la classe d'âge et du groupe ethnique#
Les prévisions de victoire d'un camp sur l'autre à une élection sont toujours complexes, même si les personnes s'y essayant tentent de rendre l'exercice de moins en moins hasardeux. Le Washington Post, partant des personnes ayant voté lors des dernières élections, a construit un modèle permettant de jouer avec certains curseurs, afin de représenter ce que cela donnerait sur les prochaines élections.
Au-delà des quelques scénarii imaginés par le journal (comme le fait que les jeunes viennent voter en masse), il est possible de réaliser son propre scénario en cumulant plusieurs leviers.
Un très bel exemple de cartographie interactive sur des données clés !
S'affranchir de la fumée pour mieux visualiser les feux de forêt#
En ces temps difficiles pour la côte ouest des Etats-Unis, MapBox s'est allié à Maxar Technologies, une entreprise spécialisée notamment dans la fabrication de satellites d'observation de la Terre, pour proposer une carte visualisant l'évolution des feux de forêt en Californie.
Ils s'appuient sur la technologie SWIR, qui s'affranchit de la couche de fumée résultant d'un incendie, afin d'observer au mieux cette nouvelle catastrophe. Ils peuvent notamment évaluer la superficie endommagée, en utilisant les couleurs spécifiques au SWIR.
Ils accompagnent les secours afin d'aider à la prévention sur les populations vivant à proximité des feux.
COVID-19 et sport#
Les foules sont aujourd'hui restreintes, afin de lutter contre l'épidémie de COVID-19. Ce qui n'était pas encore le cas le 19 février 2020, lors du match de football, à Milan, de la Ligue des Champions entre l'Atalanta Bergame et Valence. Cet évènement est considéré comme l'un des déclencheurs (ou accélérateurs) de la propagation de l'épidémie en Italie.
ESPN a voulu revenir sur ce phénomène et a étudié en quoi les matchs de football universitaire pouvaient être des vecteurs de ce virus.
Leur étude s'est focalisée sur 3 évènements passés, situés à 3 endroits différents des Etats-Unis (Nebraska, Californie et Alabama) en étudiant les déplacements après-matchs des supporters venus voir chaque match au stade, grâce aux données collectées anonymement par Mode Social, une société de data visualisation.
Il en résulte une story map bien pensée et très agréable à lire, et donne ainsi une bonne idée de ce à quoi peut ressembler la propagation d'un virus suite à un rassemblement.
La potentielle future habitabilité nord américaine cartographiée#
Les impacts du réchauffement climatique sont nombreux et commencent à être de plus en plus visibles : feux de forêt, chaleurs extrêmes, submersions, baisses de la biodiversité...
Les études se multiplient également, mais il n'est pas toujours aisé d'y accéder et les illustrations claires et intelligibles ne sont pas légion.
Propublica, journal américain d'investigation, a produit un article spatialisant certains de ces impacts à l'échelle des comtés américains, se basant sur une étude de Rhodium Group.
Il met en exergue les modifications que pourraient apporter deux scenarii du réchauffement climatique sur l'habitabilité du continent nord américain, en les thématisant.
Tout cela reste hypothétique, mais permet de communiquer de manière claire sur ce sujet, grâce à un scrollytelling efficace. Sans doute une piste à suivre en Europe...
Divers#
Quand l'absence de données sur une carte les rend visibles#
C'est l'histoire d'un état qui en voulant supprimer les informations présentes sur une ortophotographie les a finalement mises en lumière. Cet état c'est la Chine et les informations sont les camps de concentration des Ouïghours. Les personnes qui ont mené l'enquête ont constaté que sur Baidu Maps (la plateforme cartographique d'état de la chine), les zones où sont présents les camps étaient remplacées par des tuiles gris clair.
C'est alors un travail de fourmi que ces personnes ont réalisé afin de localiser les cinq millions de carreaux gris clairs affichés sur Baidu Maps et de les comparer avec d'autres plateformes comme Google Earth, Sentinel Hub et Planet Labs. Après avoir éliminé les tuiles présentant des infrastructures protégées, il reste 50 000 tuiles grisées qui après un nouveau travail de recherche ont permis de localiser la plupart des camps de concentration des Ouïghours.
Être indépendant en géomatique (aux EUA)#
Plusieurs d'entre nous travaillant ou ayant travaillé en tant qu'indépendant, le 75ème épisode du podcast MapScaping (en anglais) revêt un intérêt particulier. Mais ce nouvel entretien avec Kurt Menke qui a fondé Birds Eye GIS voilà 20 ans maintenant, reste intéressant.
Même si c'est évidemment lié à l'écosystème économique étatsunien (cadre légal, moeurs, etc.), il répond à beaucoup de questions que les nouveaux indépendants peuvent se poser :
Une transcription est disponible par ici, permettant aux anglophobes d'appliquer un bon coup de DeepL .
Si vous aimez les podcasts, le site Veille Carto 2.0 a proposé une sélection de podcasts en géomatique en juillet dernier.
La grande majorité étant en anglais, il est peut-être temps de lancer un podcast en français ! Que diriez-vous de relancer les GeoInterviews ?
La détection des tremblements de terre, grâce aux smartphones#
La détection des tremblements de terre évolue rapidement depuis les dernières années, notamment grâce à un réseau mondial de capteurs. La difficulté du système repose sur le maillage de la Terre par ce réseau.
Un groupe de chercheurs de l'université de Berkeley expérimente l'utilisation de nos smartphones pour cette détection. Il suffit de télécharger une application (disponible sur Android et iPhone), qui analyse les vibrations émises par le sous-sol, en s'appuyant sur l'accéléromètre et le GPS de nos chers appareils connectés. Ils ont pu tester que les smartphones actuels sont capables d'enregistrer des phénomènes jusqu'à la magnitude 5, à moins de 10km de l'épicentre, en moins de 7 secondes.
L'application a déjà été téléchargée plus d'un million de fois, dans 80 pays et a détecté 1 100 tremblements de terre.
Des alertes sont en cours d'expérimentation sur la Californie, afin de pouvoir communiquer plus rapidement aux populations à risque, l'éminence d'un tel évènement. Actuellement, les alertes peuvent être envoyées en une dizaine de secondes, à partir de la détection de l'arrivée d'un tremblement de terre, par le réseau collaboratif MyShake.
Atlas de l'Afrique par l'AFD#
Si vous vous intéressez à l'Afrique ou que l'Afrique vous intéresse, allez découvrir ce nouvel ouvrage proposé par l'AFD : « Atlas de l'Afrique AFD » : Pour un autre regard sur le continent
Plus de 100 cartes et graphiques inédits pour questionner les dynamiques en cours, notamment celles en rapport avec les Objectifs de développement durable, et porter un autre regard sur le continent... C’est l’objectif de cet atlas que l’AFD publie aux éditions Armand Colin. S’y dessine une Afrique plurielle, dynamique, qui innove pour et avec sa jeunesse.
Commentaires
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