Revue de presse du 16 Octobre 2015#
Date de publication initiale : 16 octobre 2015
Les revues de presse se suivent mais... ah non, en fait elles ne se suivent pas tant que ça ! En revanche, elles sont toujours pleines de surprises : des nouveautés logicielles, des analyses et représentations cartographiques surprenantes voire déprimantes à l'occasion de l'automne, des idées d'optimisation pour le webmapping, des dessous parisiens moins frivoles qu'espérés et.... un meuble Ikea prouvant que le SIG se démocratise !
Bonne lecture et à la prochaine !
Merci à Jérôme pour sa blague du samedi soir ^^
Sorties de la semaine#
Torque#
CartoDB vient d'annoncer la mise à disposition en open source de Torque. Torque ? Kezako ? C'est une librairie javascript qui permet de représenter des données temporelles sur une carte. Vous pouvez consulter la demo ici. Pour l'instant Torque ne fonctionne qu'avec des géométries de type point mais les autres types devraient bientôt être supportés. Et avec l'ouverture du code à la communauté, de nombreuses nouveautés devraient voir le jour. A suivre donc !
PostGIS 2.2.0#
2 ans après la version 2.1, voici que la descendance du cartouche spatial pour PostgreSQL pointe le bout de son nez. Au-delà des incontournables corrections d'anomalies, cette nouvelle mouture intègre de nouvelles fonctions, notamment sur les données 3D, temporelles et raster. D'autres fontions profitent de nettes améliorations de performances. Tous les détails sont dans l'annonce sur le blog officiel.
Logiciel#
QGIS : enquête utilisateurs#
Vous êtes plutôt LTR ou Early adopter ? Plutôt fonctionnel ou stabilité ? La feuille de route d'un logiciel est faite de choix et donc, sinon de renoncements, de priorités ! Et parfois, rien ne vaut une petite enquête auprès des utilisateurs pour prendre la température des attentes et prendre aisni des décisions éclairées. Que vous utilisiez rarement ou quotidiennement QGIS, prenez donc 2 minutes (garanties sans secondes ajoutées) pour répondre au questionnaire utilisateurs en français.
Représentation Cartographique#
Les diagrammes de Voronoi du football et de la bière#
En une semaine, le blog Maps Mania (ancien porte-étendard indépendant de Google Maps API) a relayé deux représentations cartographiques selon la méthode du diagramme de Voronoi. La première concerne la répartition des clubs de football (et ce en dépit de la coupe du monde de rugby !) selon leur niveau (numéro de la division, ligue des champions...).
La seconde est une cartographie des lieux de fabrication et de consommation de bières aux Etats-Unis, réalisée et documentée par le Wshington Post dont nous relayons régulièrement les travaux. A première vue, l'aspect global n'a rien d'étonnant en faisant apparaître un lien fort avec la densité de population. Mais les détails font écho au mouvement en faveur des brasseries artisanales et micros-brasseries qui a fait évoluer le paysage de la consommation de bière aux Etats-Unis dans les dernières décennies. Ca m'a rappelé la carte que j'avais faite pour la Paris Beer Week, mais n'allez pas croire que le sujet de la bière nous obsède !
Zoom sur la baie de San Franciso
Une géographie déprimante et autres odonymes non odorants#
Jamais le monde n'a été aussi déprimant, ou plutôt doit-on parler ainsi des bonnes âmes - ou des âmes perdues - qui ont donné le nom de certaines voies dans le monde.
On savait que les routes pouvaient receler de nouvelles perspectives pour des personnes en perdition, ou servir de lignes de fuite quand les charges sont trop lourdes à porter.
Et nous, de nous demander quelles histoires, sordides ou pas, ont pu amener à de tels qualificatifs quand il s'agit de noms de rues, de routes, de ponts.
Un compte instagram, nommé @sadtopographies, relayé sur le site the Creators Project de Vice, répertorie les noms d'axes routiers les plus déprimants qui soient. On trouve ainsi "Sad road" sur lequel errent sans doute des âmes perdues, "Hopeless pass", peut-être une impasse, "Alone" en Italie, pour des vacances en solitaire, "Murder Island" à l'exotisme assuré, le "Suicide Bridge", lieu sans doute très romantique pour un premier rendez-vous, "Mistake Island", sur lequel un explorateur est peut-être tombé par erreur au lieu d'arriver sur Papeete, et même "Little hope" au Texas car les résidents y sont sans doute rudes.
A présent que les noms de rues cohabitent en nombre dans de gigantesques bases de données spatiales, il est désormais possible d'analyser les noms de voies. Cette pratique, dont je viens de découvrir le nom, à la croisée du text-mining (fouille de textes en français huhu) et de la géomatique, s'appelle "l'odonymie". Matamix, qui officie souvent sur la Toile, auto-proclamé "tripoteur de données" s'est livré à l'exercice suivant : étudier les toponymes faisant référence à des grandes villes françaises.
Aussi, un cartographe s'était livré à l'exercice de connaître le genre : masculin ou féminin des rues de grandes villes françaises. Mais ça, nous en avions déjà parlé dans notre revue de presse :)
Enfin, une petite perle est à signaler : une carte donnant l'oirigine des noms, relayée sur l'excellent site "une carte du monde". D'où viennent les noms de Vietnam, de Vermont, de Guatemala, de Sahara ? La carte dont il est fait référence dans l'article recèle pas mal de surprises et permet de naviguer simultanément dans l'espace, dans l'histoire et dans son imagination. C'est un peu une carte aux trésors. Bon, du coup, cette petite touche finale est moins déprimante, non ?
Divers#
Accélerer le rendu web en réduisant la taille des données#
Encore un peu de CartoDB pour la route. Dans cet article technique intitulé "Packing Data for Faster Map Rendering", Paul Ramsey explique les défis auxquels ils étaient confrontré en termes de taille de données (les données vecteur de base et le rendu en image) puis liste les différentes solutions testées et enfin le resultat final. Alors c'est sûr que tout le monde n'a pas les mêmes besoins que CartoDB mais ça peut donner des idées et ça servira certainement à d'autres vu que les fonctions PostGIS qui ont été développées pour l'occasion sont intégrées dans la version 2.2 qui vient de sortir.
Les dessous parisiens#
Si l'on demande à un parisien pourquoi la France est le pays des fromages, il répond que c'est parce-que sa capitale est un vrai gruyère ! (c'est évidemment une blague de ma part pour moquer la caricature du parisianisme !) Et pour cause, les sous-sols de Paris sont parcourus de carrières aujourd'hui objets de visites officielles ou officieuses, de films et gérées par l'ICC. Ces dites "catacombes" sont régulièrement l'objet de travaux cartographiques car au centre de préoccupations liées aux risques (effondrements, affaissements, etc.). Un master 2 de l'ENSG / Paris 1 a travaillé sur le sujet sous la houlette de Cécile Huet. Le rapport est paru cette semaine. Malheureusement, comme trop souvent dans le milieu de la recherche, je n'ai pas trouvé trace des données brutes. Pourtant, n'est-ce pas une obligation théoriquement ?
En bref#
- Stunning Maps That Changed Cartography
- Hacker Cartography: Crowdsourced Geography, OpenStreetMap, and the Hacker Political Imaginary
Commentaires
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