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Revue de presse du 5 juin 2015#

📆 Date de publication initiale : 05 juin 2015

C'est quoi ce titre ! Manque d'inspiration chez GeoTribu ;) Comme les pirates, on avance en marge du coup on en profite pour changer le calendrier. Et le mois de mai c'est pas mal - on a envie d'y rester avec ses nombreux ponts et le soleil... Hum, bon bref.

Sur le pont moussaillons, à vos postes flibustiers, le butin de la semaine est alléchant : des nouvelles version de GeoNetwork, QGIS LTR et gvSIG ; des origamis, une enquête métier relayée par l'AFIGéo, votre vie privée sur Facebook, des satellites et des cartes, un défi carto avec QGis, les routes dangereuses dans Street View et plein d'autres choses.

A l'aboordâââge !


Sorties de la semaine#

QGIS 2.8.2#

logo QGIS

Les développeurs de QGIS l'avaient annoncé : la version 2.8 est la première version dite LTR pour Long Term Release, c'est-à-dire une version qui bénéficie des corrections de bug uniquement, pendant un an. Aucune nouvelle fonctionnalité n'est ajoutée, afin d'en faire une version stable. Après près deux mois de correctifs sur la version 2.8.1, la version 2.8.2 pointe le bout de son nez. Ce ne sont pas moins de 122 tickets qui ont été résolus. Comme d'habitude on vous conseille de mettre à jour.

Sachez que QGIS 2.10 arrive dans 3 semaines et mon petit doigt me dit qu'il va y avoir des choses sympas au menu : calcul des statistiques sur une couche vecteur, symbole de taille proportionnelle, nouveaux effets de rendu...

Orfeo Toolbox passe en version 5.0#

Cette semaine est marquée par la sortie d'Orfeo ToolBox en version 5.0 dont le nom de code est Chalcidinae. Pas de nouvelles fonctionnalités au programme, mais l'équipe s'est plutôt concentrée sur l'amélioration de la qualité, la compilation de l'application du code ou encore sur une modularisation des extensions afin de proposer des mécanismes plus simples pour contribuer. N'hésitez pas à faire remonter vos impressions et suggestions sur la mailing list dédiée.

gvSIG 2.2#

L'autre star des SIG bureautiques Open Source sort en version 2.2 et apporte quelque snouveautés :

  • un mode édition enrichi fonctionnellement et plus pratique,

  • la possibilité de régler les étiquettes et les légendes selon les échelles,

  • créer des hyperliens vers des répertoires,

  • publier des webservices OGC,

  • ajout d'une bibliothèque de symbologie dédiée à la navigation,

  • intégration du plugin de visualisation 3D qui a vraiment l'air sympa (voir la vidéo ci-dessous)

Pour avoir un aperçu complet, vous pouvez lire le billet de blog (ES).

Serveur#

GeoNetwork passe en version 3.0.0#

Ce mois de mai a été marqué par la sortie de la version 3.0.0 de GeoNetwork ! De l'aveu même des développeurs, cette version est qualifiée de majeure avec notamment une nouvelle interface utilisateur ainsi qu'un nombre conséquent de nouvelles fonctionnalités. N'hésitez pas à l'essayer et à faire remonter vos impressions sur la liste dédiée.

Logiciel#

Qgis et Viticulture !#

logo QGIS

Le clin d'oeil est trop tentant ! En ces dernières heures du 19e congrès GiESCO qui se tenait à Gruissan... le blog Monde Geospatial propose une petite vidéo mettant en scène du "geoprocessing" avec QGIS 2.8 sur des données viticoles. L'ambition de l'auteur n'est rien d'autre que de trouver le meilleur lieu d'implantation d'un vignoble dans le Sud de la Hongrie ! L'implantation répondra à plusieurs conditions :

  • minimum de 30 hectares

  • à 300m d'une route

  • à 500m d'un point d'eau

  • des pentes orientées au Sud

  • dans la région de Szekszard

Google#

Les routes les plus dangereuses de Google Street View#

Vous êtes un fan de rallye, alors n'hésitez pas à consulter le site "Dangerous Roads of the World" qui, comme son nom l'indique, répertorie les routes les plus dangereuses du monde. Je dois avouer que je suis assez surpris par les critères utilisés pour classifier le niveau de dangerosité et de ce fait par le classement réalisé car certaines routes ne paraissent pas si dangereuses. En tout cas, certains paysages valent le détour !

source : Google Maps Mania

Open Data#

Urbangene - biodiversité et urbain#

Le projet urbangene est un projet de cartographie collaborative qui vise à estimer l'effet de l'urbanisation sur la biodiversité. Ce travail conduit par l’EPFL et le Grand Genève permettait aux acteurs de positionner des zones humides et de signaler la présence d'espèces emblématiques. Ce projet, largement présenté durant les 12e rencontres Théo Quant, est intéressant par la philosophie mise en place comme par les technologies utilisées (libres bien sûr), mais a eu quelques difficultés, selon les auteurs... Il reste malgré cela un très beau projet avec une belle esthétique !

Représentation Cartographique#

Dessine-moi un satellite !#

Depuis 1957 et le premier satellite sputnik1, ce ne sont pas moins de 6000 satellites qui ont été envoyés au-dessus de nos têtes. Parmi ceux-ci, 3600 flottent encore dans l'espace tandis que 1000 d'entre eux sont encore opérationnels.

Le Berlin Studio Quadrature a eu une idée assez fascinante. Il a créé un outil qui permet de tracer la position des satellites avec un stylo sur du papier en utilisant sa propre position géographique, au sein d'un carré de 10cm de côté.

Lorsque le dispositif est utilisé sur un atlas, c'est une façon de conjuguer deux niveaux de lecture très différents tant du point de vue spatial que temporel : le monde visible au tracé de rues chargé d'histoire avec le ballet invisible des satellites, symboles du monde contemporain.

Pour ce projet, la base de données provient de l'US Air Force tandis que le style est actionné grâce à un Arduino et un Raspberry Pi.

La courbe de l'illumination#

Daniel P. Huffman, un cartographe renommé, a proposé un défi : rendre la carte ci-dessous au sein de QGIS.

Et c'est Anita Graser, spécialiste de QGIS, qui s'y colle. Sur son blog, elle détaille comment, au sein de QGIS uniquement, effectuer ce type de rendu (une tentative avait eu lieu avant en utilisant GIMP en plus).

Le rendu, aussi limpide qu'esthétique demande pas mal d'étapes. L'artillerie lourde de QGIS a été utilisée. Cela montre un peu le panel de fonctions disponibles au sein du logiciel.

  • Dans un premier temps, l'auteure crée les courbes de niveau avec GDAL

  • Puis, elle "explose" les lignes à chaque noeud avec GRASS

  • Elle détermine l'angle de chaque segment avec une fonction "maison" sous QGIS et la calculatrice de champ

  • Elle utilise les fonctions d'échelonnage et de couleur pour générer des couleurs différentes selon les angles.

  • Elle donne ensuite un trait plus large aux traits qui se trouvent face au Soleil, ce qui donne cet effet de relief si particulier.

  • Enfin, elle habille le modèle numérique de terrain de couleurs chatoyantes.

Ce que je trouve intéressant dans ce tutoriel, c'est qu'il montre le potentiel que peuvent apporter des fonctions définies par l'utilisateur et les fonctions internes color_hsl, scale_linear pour la représentation de données spatialisées.

A noter qu'un tutoriel existe avec des traitements réalisés sous GRASS

Pour une analyse sociale et spatiale des représentations du risque#

icône globe

Un petit up sur un article de cybergeo qui intéressera ceux que la cartographie et les sciences humaines fascinent. Samuel Rufat, propose d'explorer la perception des risques au travers par les acteurs, et ce de manière spatiale. L'auteur montre à grand renfort d'illustrations, et en prenant le cas de Bucarest en Roumanie, la manière dont le risque est perçu par la population en fonction de sa localisation. Des travaux qui recoupent l'approche proposée par Elise Beck dans sa présentation aux rencontres de Théo Quant fin mai (p. 252)!

Divers#

Google Maps Origami#

Depuis des années, les artistes et designers s'approprient Google Maps dans leurs travaux. Cette fois-ci c'est une campagne de pub lancée par Google pour inciter les petits commerçants à inscrire leur commerce dans la plateforme.

Le résultat est assez sympathique !

Via Fubiz et design you trust

La géomatique comme métier : participez à l'étude d'opportunité#

L'AFIGéo, souvent appuyée par GeoRezo, s'acharne à animer le secteur de l'information géographique en France et en Europe et réalise pour cela régulièrement des études sur l'emploi en géomatique. Ces études sont indispensables pour mieux connaître le secteur et suivre ses évolutions. Allez, ce formulaire-là prend vraiment 8 minutes 37, montre en main !

=> Géomatico Ergo Sum, respondeo dicendum <=

Pour le contexte, hop le joli copier / coller du mail reçu par l'AFIGéo :

Le FAFIEC, Organisme Paritaire Collecteur Agréé (OPCA) des entreprises du Numérique, de l'Ingénierie, des Etudes et du Conseil, étudie l'opportunité de créer un Certificat de Qualification (CQP) "Géomaticien", dans un objectif de valorisation de ces compétences au sein de ces entreprises.

Cette étude d'opportunité s'inscrit dans la continuité des travaux engagés depuis 2003 pour la reconnaissance des métiers de la géomatique, et notamment les enquêtes et les colloques organisés en 2011 et 2013 par AFIGEO, Georezo et le GDR Magis sur les métiers et les formations du domaine.

Ainsi, l’AFIGEO invite les professionnels ayant une activité en rapport avec la géomatique à répondre au questionnaire en ligne.

Quand Facebook Messenger vous suit à la trace#

Aran Khanna, un étudiant de Harvard, s'est intéressé à ce qui se cache derrière la petite icône bleue dans Facebook messenger.

Il a réalisé, en regardant le code de la page, que si l'interface informait de la localité à partir de laquelle le message était envoyé, la géolocalisation était beaucoup très précise avec une définition au mètre près. En gros, il suffit de recevoir un message Facebook pour que l'on puisse localiser l'utilisateur à moins que ce dernier ait désactivé la fonction de localisation de son smartphone.

Il s'est décidé à développer une extension chrome, qui par le biais du scraping, permet d'afficher la localisation d'amis avec lesquels vous auriez engagé une conversation Facebook, ceci afin de sensibiliser à l'aspect invasif des réseaux sociaux sur les libertés individuelles.

Grâce à cette carte, il a pu deviner, en regroupant les points de localisation d'un ami étudiant sur le campus de Stanford, dans quel dortoir il vivait. En suivant les déplacements hebdomadaires d'un étudiant au sein du campus, il était à même de se faire une idée du programme de cours de la semaine. Aussi, il est parvenu à localiser, non seulement ses amis, mais les amis d'amis avec lesquels il communique dans son groupe Facebook de poker.

Il est assez perturbant de se dire que l'on peut tracer quelqu'un par le simple fait d'avoir engagé une conversation avec lui. Cela pose aussi la question du paramétrage par défaut des applications des réseaux sociaux et de l'ergonomie subtile de certaines fonctions sensibles pour la vie privée.

Depuis, il semblerait que le géant du réseau social ait désactivé l'affichage des coordonnées dans le code source et qu'il ait pris en stage l'étudiant à l'origine de cette découverte.

Source : Stalking Your Friends with Facebook Messenger

Ouverture de deux nouveaux masters dédiés aux SIG#

C'est avec beaucoup de plaisir, que nous relayons l'ouverture deux nouveaux Masters 2 spécialisés Géomatique et co-accréditée par l’Université Paris-Est Marne-la-Vallée (UPEM) ainsi que l’Ecole National des Sciences Géographiques (ENSG). Voici le détail de chacun d'eux :

Master 2 IGAST « Information Géographique : Analyse Spatiale et Télédétection », (responsables pédagogiques : P-L. Frison et B. Fruneau (UPEM), E.Buard et C. Duchêne (ENSG)).

Le M2IGAST a pour objectif de donner les connaissances fondamentales en :

  • Télédétection, Traitement d'images satellitaires (optique et radar)

  • Modélisation et traitement d'information géographique vectorielle ou image, et restitution sous forme de cartes ou de bases de données

  • Analyse spatiale et spatio-temporelle automatique de données géographiques vectorielles .

Il vise également à permettre à l'étudiant de

  • concevoir une méthode de recueil etd'analyse d'information géographique adaptée à un problème étudié, en sebasant sur l'état de l'art et en prenant appui en particulier sur les principaux logiciels usuels (logiciels de traitement d'images spatiales et systèmes d'information géographique).

  • développer des traitements automatiques dans un Système d'Information Géographique ou un logiciel de traitement d'image.

Plus d’informations sur sa page web dédiée.

Master 2 TSI « Technologies des Systèmes d’Information » (responsables pédagogiques : D. Richard et E . Bardière (ENSG)).

Le M2TSI, a pour objectif de donner les connaissances fondamentales en :

  • Modélisation et traitement d’information géographique, automatisation des traitements

  • Programmation verticale (depuis les capteurs jusqu'aux Frameworks de programmation).

Il vise également à permettre à l’étudiant de :

  • Concevoir une méthode d'analyse d'un problème informatique, recueil analyse du besoin puis transcription dans un langage informatique après avoir défini des choix techniques.

  • Connaître de nombreux aspects à prendre en compte lors de la réalisation de projets informatiques ( gestion de projet, intégration continue, etc...)

Plus d’informations sur sa page web dédiée.

Pour les étudiant(e)s intéressé(e)s sachez que les candidatures sont ouvertes jusqu’au 20 juin 2015 (2eme session début septembre selon places disponibles).

Les 400 ans de la contribution des femmes à la cartographie#

icône globe

C'est le blog IDEE (ES) qui a relayé l'information : l'université sud du Maine (Portland, EUA) organise une exposition pour célébrer le 4è centenaire des contributions de la femme à la cartographie.

Au moment de rédiger cette news, me voilà assez partagé :

  • d'un côté on peut trouver que c'est une bonne chose de célébrer la place de la femme dans un univers où, comme dans tant d'autres, on nous donne l'impression que les hommes ont tout fait dans l'Histoire ou presque et où le seul modèle féminin est Jeanne d'Arc (pour la France, Thatcher pour les Anglais -_-, etc. ) ;

  • de l'autre, on doutera d'abord de la pertinence de genrer une expo pour défendre la place des femmes (cf l'ineptie de la journée de la femme) mais on peut également s'interroger sur la limitation dans le temps qu'implique d'emblée le titre de l'exposition : 400 ans. En gros, avant 1615, action de la femme dans la cartographie : que nenni. Ok, c'est aussi le début de l'ère cartographique moderne pour tout le genre humain mais quand même, quitte à vouloir redonner à la femme sa place dans la carto, autant le faire de façon intemporelle !


Dernière mise à jour: 3 juin 2021
Contributions à cette page : TestGTR

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