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Revue de presse du 24 octobre 2014#

Cette semaine, une bonne partie de l'actualité géomatique se passe en Suisse avec notamment l'annonce de la sortie de map.geo.admin.ch en version offline ou encore du portail GeoPlaNet qui passe sur MapFish. Mais rassurez-vous, ce n'est pas tout. Nous avons également une mise à jour d'OSRM et de pickLayer, une belle discussion sur OSM et BANO sans oublier Mathieu qui nous régale comme à l'accoutumée de ses trouvailles cartographiques.

Nous vous souhaitons une bonne lecture et un bon WE 😄


Sorties de la semaine#

pickLayer pour QGIS passe en version 1.0#

logo QGIS

PickLayer fait partie de ces plugins qui rendent l’utilisation de QGIS bien plus agréable. Plus besoin de parcourir l'arbre de la légende pour effectuer l'action que vous souhaitez, avec PickLayer vous pouvez le faire directement depuis la carte. Ainsi, une fois l'entité géographique sélectionnée, vous pouvez par exemple afficher la table attributaire ou encore activer l'édition de la couche. C'est ma tendinite au poignet qui sera contente 😄 (source : GeoGears)

OSRM passe en version v4.4.0#

Dennis Luxen (le créateur initial d'OSRM) a récemment annoncé la disponibilité de la 4.4.0 d'OSRM. Cette nouvelle version, avec plus de 250 commits, apporte bien évidemment son lot de nouveautés. Avec notamment :

  • Ajout d'un mode Ferry
  • Amélioration des modes Véhicule et à pied
  • Possibilité avec le paramètre num_results d'avoir plus d'un point lors d'une requête nearest
  • ...

Si vous êtes un utilisateur d'OSRM, n'hésitez pas à faire remonter vos éventuelles remarques sur le compte github du projet.


Client#

GeoPlaNet passe sur GeoMapFish#

icône news générique

Après plus de 10 ans de bons et loyaux services, le guichet cartographique du Canton de Vaud (GeoPlaNet pour les connaisseurs - basé sur CartoWeb), a été migré sur GeoMapFish. Cette migration a également été l'occasion d'utiliser une nouvelle adresse pour accéder au géoportail vaudois : www.geo.vd.ch.

geo.vd.ch

map.geo.admin.ch disponible maintenant en mode offline#

Là encore, l'équipe du géoportail de la Confédération suisse a frappé un grand coup. Il est maintenant possible d'accéder aux cartes de swisstopo en mode offline depuis son smartphone ou sa tablette, en les téléchargeant au préalable sur un secteur spécifique.

map.geo.admin.ch offline

Pratique pour faire de la randonnée (ou de la plongée sous-marine c'est selon...) et que la couverture réseau tend à se faire discrète. Pour accéder à cette nouvelle fonctionnalité, connectez-vous au géoportail depuis un appareil mobile (ou en forçant le mode mobile) et cliquez sur le bouton téléchargement en bas à droite de la carte. Et pour plus de détails sur cette nouvelle fonctionnalité, je vous renvoie vers le communiqué de presse.


Logiciel#

QGIS Tips, faites le plein d'astuces#

logo QGIS

QGIS regorge d'astuces et de fonctionnalités ! Pour ma part, je ne passe pas une journée sans découvrir une nouvelle option ou un nouveau plugin ! Si vous souhaitez maitriser la bête sur le bout des doigts, voici une nouvelle ressource à bookmarker : QGIS Tips. Comme son nom l'indique, ce site a pour vocation de vous donner plein de conseils et d'astuces. Il ne vous reste plus qu'à les essayer.


OpenStreetMap#

OpenStreetMap, un projet ultralibéral (selon le syndicat CGT de l’IGN)#

logo OpenStreetMap

Attention, cet article publié par le syndicat CGT de l'IGN est une perle ! Pendant un moment j'ai cherché la date de parution en me disant que c'est pour le 1er Avril, mais non c'est bien réel... Alors pêle-mêle on y retrouve des âneries comme :

  • "Sous couvert d’une opération « collaborative », il s’agit surtout d’un pompage en règle des données « adresse » de la DGFiP" (en parlant d'OpenStreetMap) - Au-delà de l'autorisation donnée par la DGFIP aux contributeurs, les auteurs semblent oublier qu'OSM ne s'arrête pas à la France...
  • "Il est aberrant que l’État soutienne en parallèle l’initiative « BANO »" - En même temps messieurs du syndicat de l'IGN après avoir tant patienté pour cette fameuse base adresse, il ne faut pas s’étonner si des alternatives se sont mises en place...
  • "quelle conception des données géographiques (qualité, exhaustivité, pérennité des données)"- Sur ce point vous pouvez être rassuré. Les études montrent que ces données tendent à être meilleures que certaines données publiques. C'est le cas par exemple en Allemagne où OSM est la base de données la plus exhaustive et la plus à jour actuellement disponible. En France ce n'est certes pas encore le cas, mais ce n'est pas non plus catastrophique. Une étude réalisée par la branche recherche de l'IGN illustre d'ailleurs ces différents points. Enfin, OSM est un projet qui évolue (et qui évolue rapidement) ! Ca vous dit on fait le point dans un an pour reparler de la qualité et de l'exhaustivité ?

Ça vous a bien fait rire non ? Mais attendez, j'ai gardé le meilleur pour la fin :

  • "quelle indépendance ? (OpenStreetMap est une organisation à but non lucratif anglaise fondée par un certain Steve Coast pour tirer parti du GPS et des bases de données existantes et s’affranchir ainsi des services nationaux de cartographie – la frontière entre la liberté du collaboratif et l’ultralibéralisme est ténue."

Celle-ci vous savez quoi je ne m'abaisserai même pas à la commenter tant elle est risible !

Je vous laisse également le soin de lire les commentaires. D'ailleurs je suis toujours dans l'attente de la réponse du syndicat qui le 3 octobre a précisé que "les plumes et les claviers se mettent en route". Si c'est comme la base de données adresse, nous ne sommes pas prêt d'avoir une réponse...

Bon, relativisons tout de même, ce billet n'est pas forcément représentatif du positionnement de l'IGN mais plutôt de celui d'un syndicat affilié. La grande majorité des agents de cette institution ont compris la nécessité d'évolution et la nécessité de prendre en compte les nouveaux acteurs en présence. Bien que je comprenne les craintes de ce syndicat, la manière d'amener le débat a été particulièrement mal faite.

Bon allez, je vous laisse en vous conseillant également la lecture de la discussion qui s'en est suivie sur la liste OSM.


Google#

On a testé le sac à dos "trekker" de Google#

Bon ce n'est pas vraiment nous, mais j'avoue que j'aurais bien aimé pouvoir le faire ! En fait il s'agit du retour d'expérience de Lauren provost du Huffington Post qui a eu l'occasion d'essayer le Google Trekker. Retour d'expérience qui n'a pas du être de tout repos, car la bestiole pèse tout de même 18 kilos. Au bout de quelques kilomètres dans les jambes, ça doit être sportif de porter un tel équipement ! Chouette expérience en tout cas.

N'oublions pas au passage de mentionner l'existence du projet Open Path View dont l'objectif est de créer un Google Street View libre ! Open Path View qui a d'ailleurs brillamment participé au festival des Vieilles Charrues.


Représentation Cartographique#

La rampe de couleurs prend le feu#

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Aux USA, les données météorologiques sont moins verrouillées que dans d'autres pays du monde, notamment en France (soulignons d'ailleurs l'initiative OpenMeteoData).

Dans le domaine météo, pros ou pas pros, utilisent les données de la NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration) qui couvrent, pour certaines, le monde entier. Il existe unportail carto pour la pratique du parapente qui fonde ses modèles sur les données de l'institution météorologique.

Afin d'illustrer la disponibilité des données de température de surface, la NOAA a assorti sa page d'une représentation cartographique qui en jette pas mal. Cette dernière emprunte son dégradé de couleurs à celles du feu.

Comme quoi on peut rendre belles et séduisantes des données qui, des fois, peuvent paraître pour le moins obscures pour un public non averti.

Le méta-monde des sujets de recherche#

L'espace d'une carte peut constituer un canevas sur lequel disposer avec sens des informations qui n'ont a priori aucune dimension spatiale.

C'est ce genre de travail qui a été réalisé ici, afin d'étudier les sujets majoritaires employés dans des travaux de recherche.

Si les nuages de mots constituent une solution intéressante afin de voir la pré-dominance de termes employés dans un corpus de documents, ils ne permettent pas pour autant de voir les relations que ces termes entretiennent entre eux.

La méthode employée ici consiste à transformer les sujets de travaux de recherche en paysage montagneux. Chaque terme est regroupé dans un cluster de plus ou moins grand niveau, comme le sont les pays et régions, et occupe une position plus ou moins haute dans le relief selon sa dominance, soit sa représentativité dans la somme des papiers de recherche.

Le procédé employé emprunte à la fois aux statistiques avancées et aux procédés cartographiques. La voici (pour plus de détails, reportez-vous à l'article qui est très bien illustré) :

  • Les différents termes ont été disposés selon une méthode de réseaux neuronaux sur une maille de 25 cellules sur 25 cellules.
  • Leur disposition a ensuite servi de base à une voronoïsation.
  • Chaque terme a été affecté à un degré de cluster bien précis selon sa position dans le dendrogramme d'une clusterisation hiérarchique, ce qui a permis de fusionner des polygones ainsi que créer des secteurs de plus ou moins grands niveaux.
  • Une valeur a été affectée à chacun selon sa représentativité, soit la fréquence à laquelle il apparaissait dans les papiers de recherche.
  • Ces valeurs ont été transcrites par interpolation sous la forme d'une surface continue.
  • Cette surface continue a été représentée par hillshading (ombrage) et teintes hypsométriques sous la forme d'un relief.

Cette représentation, qui joint la métaphore à une certaine matérialité, réussit le pari de transcrire les fragments linéaires de papiers de recherche sous la forme d'un territoire sensé aux pentes escarpées.

Imagette : Invisible par Andrew Cameron du Noun Project

kernel densité et cartographie#

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Les algorithmes de "kernel density estimation" ou estimation par noyau, sont souvent implémenté dans nos SIG préférés. Mais entre le presse-bouton et la validité du résultat combien de nous ont cherché à comprendre le processus? Alors pour faire simple et sans trop plagier wikipédia, il s'agit de calculer la propabilité de présence d'une variable en tout point à partir d'un échantillon.

Nous l'aurons compris, la méthode est particulièrement intéressante pour nous géographe, et permet passer de données ponctuelles à des données spatialisées. Mais on touche assez facilement du doit les problèmes que peuvent poser les effets de bordure à cette méthode! En effet, si on s'intéresse a des données sur le Finisterre, les côtes vont modifier les valeurs de densité de phénomènes comme les accidents de voiture.

C'est à ce problème que Arthur Charpentier et Ewen Gallic se sont attaqués dans un travail publié sur hal (archives ouverte en ligne) mardi dernier. L'idée est donc de revisiter et améliorer les possibilités de la methode de Rypley développé à la fin des année 70.

Si la question vous intéresse, vous pouvez donc aller lire ce papier, et explorer le script qu'ils proposent sur github! (source :http://freakonometrics.hypotheses.org/17486)

SwissGIS Map, la carte de la communauté SIG suisse twitter#

Après la carte des différentes brasseries de Suisse (cf. revue de presse du 9 mai 2014), Ralph Straumann a cette fois décidé de géocoder la liste twitter de la communauté SIG suisse pour en faire la SwissGIS Map.

SwissGIS Map

Le procédé est assez simple, il récupère les localisations des comptes twitter de la liste et les géocode automatiquement. S'il y a un résultat, l'utilisateur est affiché sur la carte. À l'heure actuelle, la mise à jour est manuelle, mais il travaille pour mettre en place un procédé complètement automatique.


En bref#


Dernière mise à jour: 3 juin 2021
Contributions à cette page : TestGTR

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