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Revue de presse du 25 Octobre 2013#

La semaine de GéoTribu a été marquée par l'introspection collective...pardon ? introspection collective ? oui, c'est la fonction aléatoire d'Antidotequi m'a sorti ça et je trouve que ça fait assez clâsse, non ? Donc je disais, que nous avons eu de grandes discussions en interne autour de la dynamique des contributions. Entre autres problèmes existentiels comme la prépondérance du sucré dans les recettes de la semaine, s'est posé celui de la structuration de la revue de presse hebdomadaire. Il a donc été décidé d'appliquer une méthode bien connue en géomatique : le MCD, Modèle Conceptuel des Données. Voyez plutôt...

Dire que tout a commencé par un projet de tutoriel sur pgModeler...


Sorties de la semaine#

GeoServer 2.4.1 et GeoTools 10.1#

logo GeoServer

Les sorties se font de plus en plus régulières pour ces 2 librairies. Ducôté de GeoServer, quelques nouveautés intéressantes au-delà des classiques corrections de bugs. On notera notamment la nouvelle page d'administration du serveur CSW ainsi que le lien automatique et standardisé entre un service web et son entrée sur le csw. Du côté de GeoTools, il s'agit presque exclusivement des corrections de bugs que je laisse ceux que cela intéresse consulter dans les notes de version.

Client#

Map Projection Selection Tools#

On ne le dira jamais assez, une projection ne s'impose pas d'elle-même, mais repose sur le choix de représentation de plusieurs éléments : le territoire concerné, le type des données et la finalité cartographique. Map Projection Selection Tools (ils n'auraient pas pu l'appeler MPST ?), que nous présente GIS Lounge, permet d'obtenir des suggestions de projections à utiliser selon la zone géographique et selon le type recherché (équivalent, conforme, ...). Il se base sur les travaux de chercheurs de l'Oregon et se réfère à la librairie PROJ.4 et permet d'obtenir directement les paramètres de la projection de son coeur. Développée par Bojan Šavrič, l'application tourne avec Leaflet et des tuiles ESRI.

Logiciel#

GvSIG : centralisation des scripts#

Qgis 2.0 par çi, Qgis 2.0 par là, oui mais l'écosystème des logiciels open source en géomatique ne se limite pas à ce (fantastique) logiciel. C'est pourquoi c'est avec plaisir que nous avons appris que cela bougeait pas mal du côté de gvSIG en ce moment. Un dépôt participatif de code et snippets a notamment été mis en place. Grâce à celui-ci, vous trouverez certainement la fonction qui répondra parfaitement à votre problématique !

OpenStreetMap#

Analyse spatiale sur les camps de réfugiés#

logo OpenStreetMap

Finalement, sur le net, on trouve assez peu d'exemples de statistiques spatiales appliquées aux données OSM. Et pourtant, il y aurait de quoi faire !..

Ici, nous vous livrons l'analyse de densité de camps de réfugiés sur la base de données Openstreetmap réalisée par Barry Rowlingson, très actif dans l'univers de R-spatial. D'ailleurs, si vous suivez la liste R-sig-geo, vous remarquerez que ce développeur anglais n'hésite pas à relever les défis posés par les membres. Un de mes échanges préférés, auxquels il a participé, est celui consistant à trouver les lacs les plus appropriés pour atterrir.

Le camp de réfugiés de Zaatari a été établi en 2012 pour accueillir les refugiés fuyant la guerre civile en Syrie. Le site UNOSAT comprend la localisation des abris, mais Barry Rownlingson s'est intéressé à savoir ce qu'OSM avait dans le ventre.

L'analyste a récupéré les données OSM sous R grâce à la librairie osmar. Sous le même outil, il a ensuite créé un raster de noyaux de densité des camps de réfugiés OSM. La mise en page a enfin été réalisée sous QGIS.

Cet exemple montre qu'OSM comprend des données riches, en particulier dans le domaine humanitaire, qui peuvent être mobilisées à des fins opérationnelles par l'intermédiaire d'analyses sophistiquées réalisées sous des logiciels libres. Un bon exemple de mariage d'Open sous plusieurs formes.

Google#

Google et son empire cartographique#

Faisons donc un rapide zoom out sur l'empire cartographique de Google. L'entreprise possède des centres de données à travers le monde entier, une API cartographique utilisée par plus d'un million de sites internet, une interface de visualisation 3D qui fonctionne aussi bien sur votre ordinateur que sur votre navigateur, je continue ou je m'arrête là ? Vous aurez compris l'idée, cet empire est tentaculaire ! Mais, bien qu'impressionant, celui-ci reste pour le moment assez peu rentable. Par exemple, la tentative de monétisation de l'API Google Maps s'est soldée par un échec et a même obligé la firme à revenir sur sa politique tarifaire. Pourtant, Google possède les compétences, l'infrastructure et les données. Le problème de rentabilité ne se situerait donc pas en amont, mais en aval, c'est-à-dire sur le profil des clients à viser.

Ce constat, la firme l'a bien compris en modifiant graduellement sa politique commerciale. Les premiers changements ont eu lieu avec la sortie en début d'année 2013 de Google Maps Engine Lite. Un éditeur cartographique grand public vous permettant de créer vos propres cartes gratuitement. Quelques mois plus tard, c'est Google Maps Engine, une version entreprise, qui était annoncée. Version qui s'accompagne cette fois d'une grille tarifaire assez onéreuse et donc pas vraiment à la portée de la première entreprise venue. C'est pourquoi Google a tout récemment annoncé Google Maps Engine Pro spécialement adaptée aux PME. Cette offre se démarque de la version classique de Google Maps Engine par ses prix allégés. Comptez moins de 4€ par mois et par utilisateur ou moins de 45€ par an et par utilisateur suivant le type de licence choisie. Mais ce prix s'accompagne également de certaines restrictions sur le volume de données, le nombre de formats de données utilisables ou encore la possibilité de personnaliser vos cartes.

Au-delà de cette annonce qui est déjà une petite révolution, signalons que c'est la solution FME qui a été choisie par Google pour permettre l'export de vos données dans différents formats. De plus, la firme a également développé deux plugins, un pour ArcGIS (avec une description réalisée par Andrew Turner) et l'autre pour QGIS (aussi sur le QGIS Plugin Repository), vous permettant d'exploiter Google Maps Engine directement dans votre logiciel SIG. Prenons un peu de hauteur et analysons les choix de Google.

Deux détails/réflexions m'ont particulièrement marqué. Tout d'abord, je ne suis pas certain que cela soit tellement l'argent de ce service que recherche Google mais plutôt les données qui vont être associées. Imaginez les millions d'entreprises qui utiliseraient les fonctionnalités de Google Maps Engine et imaginez maintenant les volumes de données que cela représenterait. Surtout, qui dit données, dit création de connaissances potentielles à partir de ces données. Deuxièmement, ce qui m'a fait sourire, c'est le choix de Google de développer ces plugins uniquement pour ArcGIS et QGIS (il faut donc lire et non MapInfo par exemple). C'est à mon sens révélateur de l'écosystème géomatique actuel. En tout cas, c'est une bonne nouvelle pour QGIS car c'est indirectement une forme de reconnaissance.

Représentation Cartographique#

Attaque de zombies !#

Je me souvenais d'un article de Slate qui datait de l'année dernière, il nous présentait la problématique des zombies comme un fait très pris au sérieux outre-Atlantique. C'est pourquoi cette semaine nous nous devions de vous présenter cette carte très particulière sur le risque "Zombies". Cette carte montre les zones où il existe un risque fort de réveil de zombies! Je n'ai pas tout compris sur les critères utilisés, étant non spécialiste des zombies. A priori, l'auteur de la carte a corrélé la prise de médicament pour les migraines avec le taux de criminalité pour obtenir un taux de risque de réveil de zombies. Pour plus d'infos, c'est par ici et la carte en ligne par . Plus c'est rouge, plus c'est risqué! Attention... N'hésitez pas à jeter un coup d'œil sur la carte statique également.

Cartographier les cicatrices de l'apartheid#

C'est un article dopé à la cartographie dynamique qui est publié cette semaine sur le site de Courrier International. Il met en lumière le travail d'Adrien Frith, cartographe sud-africain, qui a mis en ligne une application carto pour visualiser la population d'Afrique du Sud selon plusieurs critères issus du recensement : racine ethnique, langage et niveau de revenus par ménages. L'article, bien construit autour de captures d'écran, permet de démontrer que l'apartheid continue de laisser des traces et qu'elles sont visibles dans l'espace urbain.

La géographie d'un récit#

La lecture d'un bouquin nous place au sein d'un réseau de personnages, ainsi que dans l'espace d'une géographie réelle ou imaginaire.

Certains livres comprennent dès leurs premières pages une carte qui nous permettra de nous repérer tandis que d'autres en inclueront par-ci par-là au gré des pérégrinations du narrateur. Il en est de même dans la bande dessinée où des cases peuvent introduire une carte.

Quand la géographie n'est pas présentée de façon explicite dans une histoire, certains tentent de la reconstruire. Des fans créeront alors la carte de la ville où résident les Simpsons, tandis que d'autres réaliseront celle de l'île où échouent les héros de la série Lost. Selon un procédé inverse, dans la série "Carte & Littérature", Bertrand Bouteilles nous proposait cet été des petits cahiers de jeu où il fallait trouver le titre d'un roman à partir d'une carte.

Mêler géographie et récit peut amener à toutes sortes de combinaisons, des plus simples aux plus ingénieuses. La version en ligne du journal NY Times est fameuse pour ses datavisualisations. En voici une intitulée "The Russia Left Behind", réalisée par Mike Bostock (un des créateurs de la librairie D3), Shan Carter (un autre "maître" de la librairie D3) et Leslye Davis, journaliste multimédia.

Dans cet article, récit de voyage et géographie s'agencent de façon très élégante. Une carte introduit l'itinéraire de 12 heures qui a permis de rallier Moscou depuis Saint Petersbourg puis une ligne juxtaposée permet de suivre la position du narrateur au fil des lignes, le long de cette route.

Il semblerait que l'interactivité induite par les nouveaux supports de lecture permette d'introduire des dimensions remarquables à un simple récit.

Carte des sports pratiqués par communes#

C'est fou ce que l'on peut faire avec les données libérées par le gouvernement. Dernier exemple en date, la carte réalisée par le site internet Slate analysant la répartition géographique des sports les plus pratiqués commune par commune. Bon pas besoin d'avoir fait science-po pour voir que le football est pré-dominant. Je vous laisse le soin de lire en détail l'analyse qui en a été faite. Ah oui au fait, vous aurez reconnu le service cartographique et le fond de carte utilisé ;)

Divers#

Le mont Cervin, mieux qu'en vrai#

Amis amoureux de la montagne et de cartographie, cette news est pour vous ! Le Mont Cervin, sommet situé à la frontière italo-suisse pour ceux qui ne connaissent pas, a été entièrement numérisé par des drones. Il existe donc aujourd'hui un modéle 3D du sommet agrémenté de photos Hautes Définition. Le résultat est vraiment bluffant... À voir impérativement. Cette réalisation a nécessité plusieurs équipes terrain ainsi que plusieurs drones, tous les détails par ici.

60 ans de prénoms populaires aux US#

icône news générique

Un super GIF trouvé cette semaine sur le site http://flowingdata.com à propos d'un autre site (effet de ricochet 🙂 ) . Il s'agit d'une cartographie des prénoms de fille les plus populaires par état des États-Unis sur la période 1960-2012... Cette cartographie est donc basée sur des données extraites du site de la SSA (Sociale Security administration, heureusement qu'il n'y a pas de blackout la semaine dernière hein 😉 sinon cette carte ne serait peut être jamais sortie :-p) . Les états en couleur permettent de mettre en valeur le nom le plus populaire cette année-là ! On constate qu'il y a des états "early adopter" et d'autres qui sont moins réceptifs à la mode ! Est-ce qu'on pourrait faire la même chose avec la France ?

Coffee map#

Cette semaine j'ai renversé mon café, et voilà le résultat... Hélas, non ! j'aimerais tellement que ça m'arrive, je le prendrais pour un signe du dieu "Cartos" ! Trêve de plaisanterie, il existe plein d'autres images de ce type par ici. Bon, il reste que la projection n'est pas indiquée, ni la légende, etc. pas très Bertin-friendly cette caféine !

Livre pour noël, ok on est encore en octobre !#

Un livre pour finir cette revue de presse, l'atlas des lieux maudits. Ce livre de Olivier Le Carrer répertorie les endroits les plus effrayants et les plus mystérieux de la planète. Olivier Le Carrer est journaliste mais surtout navigateur, il navigue sur l'ensemble des mers du globe depuis plus de trente ans. Plus d'infos par ici.

Sean Gillies rejoint MapBox#

C'est une recrue de choix qu'a fait MapBox en embauchant Sean Gillies. Ce dernier est l'auteur ou le contributeur de nombreuses librairies telles que Shapely ou encore Fiona. Pour MapBox tout comme pour Sean Gillies, cette annonce est une bonne nouvelle !

En bref#


Dernière mise à jour: 3 juin 2021
Contributions à cette page : TestGTR

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