Revue de presse du 19 avril 2013#
Bonjour et bienvenue à bord de notre vol géomatique hebdomadaire. Les sorties de secours sont indiquées avec d'OpenLayers 3 alpha côté nouveauté client, avec gvSIG 2.0 côté desktop et avec une pirouette de MapBox.js en Leaflet majeur.
Pour des raisons de sécurité, notre système de navigation est basé sur des cartes Michelin réalisées avec les données Open Street Map en attendant le système de cartographie 3D iranien, actuellement en développement. Gardez votre ceinture attachée pour ne pas vous perdre dans les hyperlapses ou à organiser votre prochain voyage en vélo histoire de compenser votre bilan carbone.
Le vol se faisant essentiellement de nuit, nous invitons donc nos aimables lecteurs à constater par eux-mêmes que la Terre ne connaît aucun changement de type cucurbitaceae aux alentours de minuit mais qu'il est intéressant de noter comment les disparités de développement sont mises en évidence. Vous pouvez également visionner le tout facilement sur vos écrans équipés par TileMill/MapBox.
Toute l'équipe vous souhaite une agréable lecture en notre compagnie et se fera un plaisir de répondre à toutes vos questions en commentaires.
Sorties de la semaine#
Open Layers 3 Alpha 1#
Toute la communauté "geoweb" en parle depuis plusieurs mois maintenant (nous y compris !), la version Alpha d'OpenLayers 3 est désormais disponible ! Cette nouvelle version débarque avec un éventail de nouveautés : amélioration considérable des performances, personnalisation via CSS3, intégration de la technologie WebGL pour la réalisation de carte en 3D... donnant de nouvelles impulsions au webmapping. Un grand "bravo" aux développeurs impliqués dans ce projet, qui donne naissance à une application qui laisse présager encore de beaux jours au webmapping. La version actuelle est encore en développement mais n'hésitez pas à la tester et à faire remonter vos expériences. À partir de maintenant, la communauté OpenLayers envisage de faire fréquemment des versions alpha, afin de donner naissance à une beta d'ici quelques mois.
gvSIG#
gvSIG, le logiciel SIG OpenSource qui sent bon la paella (ok, ok elle était facile celle-là) passe en version 2.0. L'annonce a été faite en début de semaine et comme toute version majeure, les améliorations sont nombreuses. Celles-ci portent principalement sur l'architecture du logiciel, revue en profondeur afin d'offrir une plus grande modularité. Mais côté utilisateur des changements ont également été apportés avec entre autres l'amélioration du chargement des données, une plus grande facilité pour l'import et la personnalisation de la symbologie ou encore le support de différents langages de programmation (Jython, Groovy et Javascript). Pour les habitués de gvSIG, ne soyez pas surpris si certaines fonctionnalités (ex: georeferencing, network analysis extension) pourtant présentes dans la version précédente ne sont pas disponibles. Celles-ci étant incompatibles avec la nouvelle architecture, elles seront intégrées dans les mois prochains. N'hésitez pas à tester cette nouvelle version et à faire part des bugs potentiels aux développeurs du projet.
Mapbox et Leaflet main dans la main#
Autant je trouve que TileMill est un super logiciel, autant je n'arrive pas à comprendre la stratégie de Mapbox concernant leur API cartographique. Tout d'abord, il y a eu Wax, puis MapBox.js et maintenant voilà que l'API est intégrée en tant que plugin de Leaflet. À moins de suivre régulièrement l’actualité de Mapbox, il est facile de ne plus rien y comprendre. Mais bon arrêtons de nous plaindre et discutons plutôt de cette annonce d’intégration à Leaflet. Donc, comme nous l'avons souligné, avec le passage en version 1.0 de mapbox.js, celle-ci est dorénavant conçue comme un plugin de Leaflet. Elle surcharge ou ajoute de nouvelles méthodes telles que L.mapbox.map ou encore L.mapbox.tileLayer. La documentation a été mise à jour ainsi que les exemples. Les sources sont également disponibles sur le Github de MapBox.
Client#
Bientôt un Google Earth Iranien#
L'iran qui n'aime pas tellement Google, ni Internet d'ailleurs a décidé de lancer son propre système de cartographie 3D. Baptisé Basir, celui-ci vise à remplacer le populaire service Google Earth. Mais bon, au regard des moyens alloués, il n'est pas certain que le futur rival fasse vraiment le poids. Pour plus de détails, je vous laisse consulter le billet paru sur Slate.fr.
Réaliser facilement vos hyper lapse#
Vous avez certainement déjà vu au moins une fois ces magnifiques vidéos dans lesquelles nous nous retrouvons à effectuer un voyage virtuel en fonction des mouvements de la caméra. Contrairement aux Time Lapse où l'animation est uniquement temporelle, les hyper lapse ajoutent la possibilité de se déplacer. Avec l'arrivée de Google Street View, de talentueux artistes ont profité de ce média pour réaliser ce type d'Hyper Lapse en utilisant directement les images fournies par l'API. Néanmoins, ces réalisations étaient principalement du bricolage où les auteurs récoltaient patiemment chaque image pour ensuite les coller et enfin réaliser l'animation désirée. Paye tes heures de travail quoi ! Mais, tout cela est maintenant de l'histoire ancienne. En effet, la société Teehan+Lax ou plus précisément le Lab de cette société a développé un nouveau service nommé Google Street View Hyperlapse. Si vous suivez un peu l'actualité Google, c'est cette même société qui avait à l'époque développé Ascii Street View. Bon, pour l'historique complet de ce projet je vous laisse le soin de consulter ce billet de blog.
Mais revenons à Google Street View Hyperlapse dont le principe d'utilisation est des plus simplistes. Vous choisissez un point de départ et un point d'arrivée et après validation la vidéo est générée. Avec ce service web, les paramètres de vitesse et de position de la caméra sont malheureusement fixes. Néanmoins, rien ne vous empêche de créer des versions plus abouties en téléchargeant le code de l'application que les auteurs ont pris soin de mettre sur Github.
Google Street View Hyperlapse from Teehan+Lax Labs on Vimeo.
Préparer votre trajet à vélo depuis chez vous#
Si vous aimez le cyclisme et que vous habitez dans les Alpes, cette application basée sur Google Maps est faite pour vous ! Riche de fonctionnalités, elle vous donne la possibilité de choisir votre course de cyclisme préférée, puis les étapes qui vous intéressent plus particulièrement. Il est bien sûr possible d'analyser le profil de chaque étape (dénivelé, pourcentage...), sans oublier la possibilité de visualiser le tout en 3D via Google Earth. Il est également possible d'avoir un descriptif des caractéristiques de chaque col et les vues panoramiques associées. Un petit plus, l'application met à disposition des vidéos géolocalisées (via Youtube) des motards ayant suivi votre étape préférée. Que du rêve pour les cyclistes (ce qui n'est pas mon cas!). À vos pédales...
OpenStreetMap#
Michelin utilise les données OSM#
Nous vous avions déjà fait part d'une carte Michelin basée sur OpenStreetMap. Mais à l’époque, nous n'avions que peu d'information concernant ce projet. SIG la lettre nous en apprend un peu plus dans ce billet. Au départ, je pensais que Michelin s’était "simplement contenté" d'utiliser les données. Mais en fait pas du tout ! Après une première analyse de la qualité du jeu de données OSM sur la zone de Clermond-Ferrand, une personne a été envoyée sur le terrain afin de compléter les éléments manquants. Merci à Vincent de Château-Thierry, un fidèle contributeur d'OSM, d'avoir mené à terme ce projet. C'est un superbe exemple d'utilisation d'OSM !
Maptivisme#
Souvenez-vous, on avait relayé l'info, en avril l'année dernière France Culture avait consacré une vingtaine de minutes à OSM . Il faut croire que le mois d'avril découvre les cartes libres, car cette année l'antenne réitère avec une émission consacrée au "Maptivisme" : pourquoi la cartographie numérique est-elle un instrument d'émancipation politique ? L'année dernière nous avions regretté la non-présence du président de l'association OSM France, cette année c'est chose faite ! Nous avons été entendus, le pouvoir de Geotribu est en marche... Hum, trêve de plaisanteries, cette courte émission est très intéressante. Un condensé d'informations, du pouvoir de la carte au pouvoir de la communauté OSM. Gaël Musquet revient notamment sur l'"Open Actu" de la semaine dernière, la libération du village Brocas. Nous n'avions pas encore relayé cette info dans nos colonnes. Personnellement je suis fan des transitions musicales. Bonne écoute !
Représentation Cartographique#
Autour de Minuit#
Le NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration) met à disposition des images de la Terre photographiée la nuit par le satellite Suomi NPP. Ces données ont un côté fascinant par leur qualité esthétique. Mais elles possèdent d’autres vertus. Des études montrent qu'il est possible d'estimer la population en se basant sur ces données. En gros, connaissant la population totale et sachant les variations de luminosité sur un secteur, vous pourriez déterminer la distribution du nombre d’habitants à une échelle plus fine. Cette méthode appelée en anglais "dasymetric mapping" est généralement utilisée en utilisant l’occupation du sol comme base de calcul.
La Corée la nuit#
Une des choses que met en évidence une image de la Terre la nuit, c'est la différence de niveau industriel et technologique entre pays.
En regardant la Corée la nuit, on voit des différences saisissantes entre le Nord et le Sud, de même qu’avec les voisins, la Chine et le Japon. La lumière met au jour des activités qui n’auraient pas été perceptibles le jour par satellite. Ainsi, l’article mentionne “des vaisseaux sur la Mer Jaune dont la traînée lumineuse matérialise la frontière entre nations”.
Dans un registre similaire, un article américain fait mention d'étranges lumières dans le désert du Dakota qui proviendraient de l'extraction du gaz et du pétrole, activité alors absente il y a 6 ans dans la région.
Lumière et Développement#
Une étude plutôt intéressante a même calculé la localisation précise du centre de cette luminosité mondiale pour différentes années (en fait, celles dispos en téléchargement sur le site de la NOAA) et a vu que ce dernier se déplaçait vers l'Est à une vitesse de 60 kms par an. En cause : le développement de la Chine et de l’Inde ainsi que l’exode rural. Elle note aussi un accroissement de l’activité dans le Delta du Nil depuis une vingtaine d’années.
Divers#
La typographie Suisse#
Ursula Hitz est une artiste Suisse qui travaille régulièrement avec les cartes et plus précisément avec la typographie des cartes. Elle joue graphiquement avec les lettres de chaque mot composant ses cartes. Elle a réalisé de nombreux projets que vous pouvez visualiser sur son site internet. L'année dernière, elle avait notamment réalisé, London Map Christmas et Map of San Francisco. Elle continue cette année dans le même esprit avec le projet: Swiss Typography Maps.
En bref#
Quand les images satellites de Google Maps témoignent d'une fausse scène de crime.
Le fond OSM est désormais présent sur le site: la-trace.com
Etalab lance le CoDesign du prochain data.gouv.fr
Commentaires
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